Les défis du chef de chantier lors de la construction d'élévations
Pour la réalisation de cages d'escalier ou d'ascenceur notamment, deux techniques de coffrage principales sont souvent utilisées : les banches métalliques et les prémurs. Contrairement aux prémurs, qui sont des éléments préfabriqués en béton nécessitant un transport et une installation spécifiques, les banches métalliques permettent de couler directement sur place les voiles en béton. Cette méthode offre une plus grande flexibilité sur chantier, en s'adaptant facilement à la configuration des cages d'escalier, tout en garantissant une parfaite solidité et stabilité des parois verticales. Cette méthode peut cependant s'avérer complexe pour maintenir l'alignement des différents niveaux et nécessite l'utilisation de matériels spécifiques comme le guide de voile GDV.
Les étapes essentielles pour construire une cage d'escalier ou d'ascenseur
1. Traçage et implantation
La première étape est le traçage sur la dalle du plancher de l’étage N. Cela inclut le marquage des points d’implantation des banches métalliques, en tenant compte des cotes de la future cage d'escalier ou d'ascenseur. Une attention particulière doit être portée à l'implantation pour garantir un bon alignement des voiles béton dès l'étage N, jusqu’au niveau N+1.
2. Préparation et montage des banches métalliques
L’étape suivante est le montage du train de banches. Le train de banches désigne l’ensemble des banches métalliques qui seront utilisées en rotation pour l’élévation des voiles de la cage d’escalier. Il est primordial de respecter l'écartement des pieds de banche afin de maintenir la verticalité des voiles et d'éviter toute déformation lors du coulage du béton. Une fois les banches positionnées, il est nécessaire de vérifier leur alignement.
3. Coulage des voiles en béton
Le béton est ensuite coulé entre les banches métalliques, en veillant à un remplissage homogène pour éviter la formation de nids de cailloux ou d’autres défauts dans le voile béton (en vibrant le béton). Ce processus est réalisé étage par étage, chaque hauteur de plancher étant couverte lors de la phase de coffrage et de coulage.
4. Rotation de banches et élévation
Après le décoffrage, la rotation de banche est mise en place. Elle consiste à démonter les banches pour les déplacer et les réutiliser sur le niveau suivant (N+1). Ce processus optimise le temps de chantier et permet une élévation rapide des voiles de la cage d’escalier ou d’ascenseur. À chaque nouvelle phase, un contrôle rigoureux de l’alignement des voiles est nécessaire pour assurer la continuité verticale des parois.
Les difficultés rencontrées lors de la réalisation
1. Maintien de l'alignement des voiles
L’alignement des voiles est un défi majeur pour les chefs de chantier. Une mauvaise implantation au départ ou un écart incorrect des pieds de banches peut entraîner un décalage des voiles, ce qui compromet la stabilité de la structure et peut nécessiter des rectifications coûteuses. Cela exige une vigilance accrue lors du traçage des implantations des futures banches métalliques, une précision des arases et une vérification constante de l'alignement des niveaux tout au long de l'élévation des étages.
2. Coordination des rotations de banches
La rotation des banches nécessite une planification précise pour éviter des retards. Si les rotations sont mal organisées, le chantier peut connaître des temps d'arrêt, ralentissant l'élévation. Le chef de chantier doit donc calculer en amont la fréquence de rotation en tenant compte de paramètres tels que le temps de décoffrage, la dimension des voiles, le nombre d'étages à réaliser, la main-d'oeuvre nécessaire, l’installation des armatures ou la préparation des coffrages pour les dalles et planchers. Le chef de chantier doit préparer un plan de rotation qui réutilise au maximum les banches, évitant les manipulations inutiles et les pertes de temps liées à des désaccouplements fréquents des modules.
3. Coulage et consolidation du béton
Le coulage du béton dans les voiles présente aussi des difficultés. Les contraintes liées au béton, notamment les conditions climatiques (température, humidité) qui influencent sa prise, doivent être bien gérées. Une prise trop rapide ou des conditions de coulage défavorables peuvent engendrer des défauts dans les voiles (fissures, défauts d’aspect), obligeant à des reprises.
4. Précision des traçages d’implantation
La précision des traçages d’implantation est essentielle pour assurer l’alignement des voiles en béton et la continuité verticale des cages d’escalier. Une erreur de traçage, même minime, peut avoir des conséquences importantes, notamment sur l’alignement des niveaux N et N+1. Le chef de chantier doit veiller à une préparation méticuleuse du traçage, en prenant en compte l’ensemble des cotes, afin d'éviter des erreurs qui pourraient nécessiter des reprises coûteuses et chronophages.
L'utilisation du guide de voile GDV facilite le traçage, l'implantation des trains de banches et permet de gagner en précision.
Nom de la classe | Charge admissible | Utilisation |
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Classe A | < 8 kN | Structures légères, petits chantiers |
Classe B | 8 kN à 30 kN | Dalles et coffrages avec charges modérées |
Classe C | 30 kN à 55 kN | Soutènement pour travaux de gros œuvre sur de grands chantiers |
Classe D | 55 kN à 90 kN | Soutènement pour des charges très lourdes comme les ponts ou infrastructures massives |
Classe E | > 90 kN | Soutènement dans des conditions extrêmes (tunnels, grands ouvrages d'art) |
La réalisation des cages d’escalier et d'ascenseur ou encore de murs de refend à l’aide de banches métalliques est un processus précis et exigeant qui repose sur une organisation rigoureuse et une parfaite maîtrise technique du chef de chantier. La problématique principale reste de réussir à maintenir parfaitement l'alignement des voiles afin d'éviter des décalages lors des coulages successifs (niveau N et N+1). Pour garantir cela, les opérations de traçage sont primordiales. Elles sont grandement facilitées par l'utilisation du guide de voile GDV, un système révolutionnaire.